Halte aux sangliers dans le Gard

#1: lagri -  

 

étant agriculteur, je connais aussi d'importants dégats sur mes cultures.je n'ai jamais demandé un quelquonque dédommagement à la fédération de chasse mais cette année, vu l'étendu des dégats, je ne peux pas faire autrement.et si les pouvoirs publics prennent pas leurs responsabilités, ça continuera les années suivantes...

Le texte de votre pétition évoque certaines pratiques répréhensibles d'élevage de gibier et cela amène à réfléchir sur l'ambiguïté qui existe concernant la gestion d'un cheptel sauvage ayant un impact sur l'économie par les fédérations de chasse qui ont une vocation à gérer un sport de loisir. Même, bien entendu si la plupart de leurs membres sont respectueux des règles. Les deux aspects sont-ils conciliables ? Habitant les Cévennes, j'ai pu constater un développement des pratiques de chasse cette dernière décennie et leur ouverture aux invités extérieurs au territoire. Malgré cela et la constitution de tableaux importants, la reproduction des sangliers n'est pas en baisse, c'est, malheureusement pour les agriculteurs, le contraire.
La destruction du cheptel par le tir ne semble donc pas une solution pérenne du problème car elle s'avère in fine inefficace et il faut en finir une bonne fois avec ce discours convenu sur le bien fondé de cette pratique et prétendre l'étendre au-delà de la saison de chasse.
Certains biologistes affirment même que la décimation entraîne une sur-natalité compensatoire de l'espèce. Ce qui est confirmé par le peu d'animaux âgés qui sont abattus.
Un plan concerté entre les secteurs de loisirs, les secteurs économiques et l'état devrait pouvoir être mis en place en faisant appel aux techniques de stérilisation plutôt qu'à l'abattage systématique qui entrainera forcément d'autres contraintes, comme une chasse pratiquée sur dix mois et impactant négativement les autres activités de loisir.
Bien entendu les lâchers devraient être impérativement proscrits en toutes zones.

#5: nico -

Bonjour,

ce genre d'affirmation n'a aucune base biologique, elle est le fruit de l'ignorance des personnes qui cotoient les sangliers (y compris les chasseurs!). Une laie porte un nombre de marcassin en corrélation avec son poids, il est très rare d'avoir plus de 8 jeunes issus de la même portée.

Le croisement avec les cochons est une fausse idée, au moyen âge avec les élevages en plein air les croisements étaient bien plus importants qu'aujourd'hui! les innombrables études démontrent que les sangliers prélevés à la chasse ont 36 chromosomes (ce qu est normal pour l'éspèce) alors que le cochon en possède 38!

Arrêtons d'asséner des fausses idées et recherchons les véritables solutions en collaboration étroite avec l'ensemble des acteurs!

Amis agriculteurs, je vous invite à passer votre permis de chasser et nous rejoindre au sein de nos équipes de chasse aux sangliers. La chasse reste une activité de loisir de plein air et non pas un métier où on doit être présent 7 jours sur 7...

#24: deprimé - plus de sanglier dans le Gard et autres

Par 2 fois mon fils a eu un accident de voiture avec des sangliers, nous sommes obligés de prendre des assurances tous risques à cause des sangliers, cela coûte cher sans compter les risques humains! Une telle prolifération est abusive, dangereuse et contraire à l'écologie.Le petit gibier ne peut plus être tranquille, les sangliers détruisent les couvées et les nichées à terre, mangent les escargots, détruisent les cultures. Même les jardins doivent être clôturés! Les véritables sangliers non croisés se tenaient à l'écart des hommes, les sangliers actuels ont plus de petits et recherchent la présence des humains. En plein jour on les voit se promener à moins de 100 m des habitations.Il faut agir avec bon sens, pour que ce fléau s'arrête.

Et les chevreuils... ???

On a tendance à les oublier un peu facilement, mais ils engendrent également de très nombreux dégâts!

Il faudrait les inclure dans votre pétitions et en tuer un peu plus ! ! !

Tout d’abord revenons 60 ans en arrière :
Au lendemain de la guerre la presque totalité des bois de notre département était coupée. La rencontre du sanglier était exceptionnelle.
Dans les années 50 et 60 le pastoralisme était très important, les méthodes agricoles n’avaient pas encore évoluées et les agriculteurs entretenaient les moindres recoins de leur exploitation, les bergers pratiquaient l’écobuage dans les garrigues. De ce fait la forêt était « occupée » et donc les zones susceptibles de servir de remise aux sangliers étaient limitées.
Quelques battues seulement chassaient le sanglier. Ces équipes regroupaient plusieurs communes et de nombreux chasseurs. Souvent les limites administratives étaient franchies et un sanglier poursuivi n’avait que très peu de chance de s’échapper.
Puis vint les années 70, la myxomatose décima les lapins et de nombreux chasseurs se tournèrent vers la chasse au sanglier, si bien que dans presque chaque commune du département se créa une équipe. Parallèlement l’agriculture marque une grande évolution : regroupement des terres par les remembrements, mécanisation, élevage en régression, on cherche la rentabilité, ce qui est normal vu l’investissement des exploitations.
Le sanglier ne tarde pas à s’en rendre compte et commence à se rapprocher des terres, à proliférer. Le nombre d’équipes de chasseurs qui pourrait à première vue être défavorable au sanglier va finalement l’aider : je m’explique.
1) Les limites administratives stoppent la chasse, le sanglier a sauvée sa peau en passant de la commune A à la commune B
2) Un sanglier se remise dans la commune A, va manger dans les terres de la commune B. Le propriétaire va demander aux chasseurs de la commune B de tuer le sanglier, les chiens sont lâchés malheureusement le sanglier est couché dans la commune A.
Ces 2 situation ne ce seraient pas produites avant (une équipe serait venue et aurait poursuivie le sanglier jusqu’à la mort de celui-ci)
Mais revenons à l’agriculture :
Au cours des années 70/80, certains agriculteurs par effet d’aubaine concernant les indemnisations qui commençaient à être accordées ont semés des terres en lisière des bois, ces terres ou enclos du coup rapportaient un petit pécule, les experts à l’époque n’étaient pas très regardant. Ceci n’explique pas la prolifération des sangliers mais il était bon de le rappeler.

Un article dans le chasseur Français paru il y a quelque année faisait état de la difficulté de réguler le sanglier dans la zone méditerranéenne et ce à cause de la topographie et de la fermeture du milieu.
En effet dans le sud de la France les zones de chasse sont très peu accessibles, les taillis ou maquis sont une protection pour les sangliers. Le comptage est quasiment impossible.

Je pense que les « mordus » de la chasse au sanglier préfèreraient des populations réduites qui permettraient une mise en valeur des bons chiens (rapprocheurs…)

La majorité des chasseurs est consciente des dommages causés aux agriculteurs. La solution ne passe pas par une pétition ou une stigmatisation de l’un ou de l’autre.
Les chasseurs payent les indemnisations et essayent vraiment de faire diminuer les populations.
En les faisant payer davantage, on va réduire leur nombre (moins de jeunes)
Ouvrir la chasse plus longtemps n’est pas la solution (lassitude, travail …)
Chasser systématiquement au bord des terres n’est pas aussi une bonne solution, il faut considérer le territoire de façon globale, combien de fois avons nous perdu une matinée de chasse pour faire plaisir à un agriculteur alors que la forêt regorgeait de sanglier !

A mon avis la solution passe par une entente entre les agriculteurs, la fédération de chasse et les pouvoirs publics (Etat et collectivités territoriales)

Voici quelques idées non exhaustives et qui peuvent être discutées.
Créons les bases pour trouver des solutions.

Les agriculteurs :
Les plaignants passent leur permis et donnent un coup de main aux chasseurs !!!
Ils regroupent leurs terres en secteurs pour la pose des clôtures (moins de linéaire que dans l’individuel).
N’oublient pas de brancher les clôtures !!!! Si Si !!!

La fédération et l’ONF
Sectorisation des chasses par des layons.

Les collectivités locales et la DDTM (ex DDA)
Cartographie des dégâts
Analyse des zones impactées et des demandes de dégâts (Les sangliers font souvent des dégâts sur les mêmes terres)
Paiement des dégâts selon un barème qui prend en compte la valeur réelle du terrain et le rendement en fonction d’un nombre d’années significatives. (Suppression du coup de l’effet d’aubaine donc les moyens iront vers ceux qui le méritent)
Aide au débroussaillage des abords des terres

L’Etat et les collectivités
Modifient la règlementation en matière d’urbanisme qui favorise à l’heure actuelle les constructions dans les terres agricoles. En effet il serait peut être intéressant de considérer que les zones qui étaient cultivées au siècle dernier et qui aujourd’hui sont en friches ne soient pas située en zone naturelle mais apte à la construction. Cette mesure aurait pour effet de réduire les zones de taillis et broussailles.

Les chasseurs
Regroupement des équipes une fois par semaine pour une chasse de secteur sans limite administrative.
S’engagent moralement à ne procéder à aucun lâcher et à ne pas nourrir les animaux.

Ces mesures ont bien sur un coût mais il est clair que la régulation du sanglier sera efficace avec la réduction de son territoire et non pas par la pression de chasse.
20 000 sangliers sont tués dans le département. Pensez-vous qu’en tuer 21000 va régler le problème ? On augmente les jours de chasse mais en parallèle toutes les courbes augmentent.
Efficacité nulle.

Si nous ne trouvons pas la solution, soit l’espèce va disparaitre (comme le lapin) soit les chasseurs vont s’opposer face à la stigmatisation.
Le sanglier sera chassé par les agents de l’état avec l’argent des impôts et là ce n’est pas gagné !!

les dégats sur les récoltes en vigne, notamment aux abords des bois, sont considérables - certaines parcelles sont vendangées, par les sangliers, 15 jours avant ... les vendanges ; c'est écoeurant de voir disparaitre ainsi ses récoltes après tous les efforts d'une année de travail, surtout dans le contexte actuel, et évidemment la perte de récolte est insupportable financièrement - et les solutions palliatives sont peu ou pas efficaces, et de toute manière engagent une dépense supplémentaire, notamment en temps - les clotures électriques sont régulièrement détériorées, il faut passer en permanence, et quelquefois le matériel est volé - qui paye ces coûts supplémentaires ?
nous venons d'essayer un produit répulsif : les sangliers mangent le produit (qui est hors de prix vues les quantités à renouveler régulièrement) ... et mangent le raisin aussi
Bref, à part abandonner les parcelles en question on ne sait plus comment faire !

les indenmisations ne sont pas à la hauteur des dégâts des sangliers;que des battues soient effectuées plus souvent afin de limiter le cheptel.

#43: Panto - Re: Trouvons des solutions

Et bien non, je ne suis pas anti- chasse, je suis chasseur et passionné en plus.

Je ne cherche pas à dialoguer sous l’anonymat mais je pense que mon identité n’apporte aucune plus value pour le moment et je ne suis pas une personnalité connue.

 

Mon action est personnelle, non partisane, j’essaie simplement de comprendre comment une pétition pourrait avoir un quelconque résultat sur les dégâts de sanglier.

A la lecture des signataires, on s’aperçoit que cette liste est composée de politiques, d’agriculteurs, de radicaux, de plusieurs membres d’une même famille etc…

Vu de l’extérieur, il me semble que les motivations sont différentes et certaines m'échappent!!

 

Donc si je comprends, quand le ralentissement journalier des signatures va poindre, vous allez porter tout ça au préfet.

Il va vous recevoir et vous promettre une action forte dans les jours qui vont suivre. Il va contacter ses services et la fédération  plus « midi libre » et on va voir ce qu’on va voir !!!

 

Il ne faut pas se leurrer, aucune action d’urgence n’aura d’effet, c’est un travail sur le long terme mais on y reviendra plus tard.

 

Cette pétition à mon avis risque de vous porter préjudice tout comme ceux qui dans le forum demandent une augmentation substantielle du timbre gros gibier pour payer les dégâts.

 

Que pourrait-il se passer si tel était le cas ?

 

1)      Les jeunes et les chasseurs modestes ne pourraient payer les cotisations et les plus fortunés iraient chasser dans des chasse privées ou à l’étranger…

Ce qui entrainerait une injustice et une diminution du nombre de chasseur. Quand on sait que pour chasser correctement le sanglier le nombre de chasseurs a son importance, on peut facilement imaginer que cette action ne va pas dans le bon sens.

 

2)      Prenons l’exemple d’un agriculteur qui  à ce jour obtient 1000 € pour une indemnité et qui pense à juste titre que ce n’est pas suffisant pour payer sa récolte détruite.

On augmente le timbre et on passe comme j’ai pu le voir plus haut de 25 à 100 € par chasseur.

On lui donne 2000 € et là c’est le bon chiffre ! super !!

Sauf que l’année suivante au moment de la préparation de sa terre, au moment d’appliquer les traitements pour avoir une récolte correcte, ce même agriculteur, mettra t-il autant de soin, n’aura-t-il pas tendance à économiser les produits en ce disant que finalement les sangliers vont manger la récolte et que ???

Cet agriculteur est en train d’abandonner sa parcelle au sanglier, de « louer » son patrimoine à la fédération, de vivre une fois de plus d’aides et de subventions et non du travail qui est le sien.

 

Mon discours est peut être choquant mais n’oubliez pas qu’à ce jour les seuls qui mènent une action en votre faveur sont les chasseurs qui régulent un petit peu les populations.

En menant des actions contre eux, vous vous tirez une balle dans le pied.

 

A suivre

Zones de non droit pour les chasseurs

Pour étayer mes propos et apporter « une aide » aux agriculteurs méritant qui sont vraiment en détresse ; Dans vos rangs, certains on depuis des années clôturés des zones de plusieurs hectares pour pratiquer de l’élevage.
Souvent subventionnées à l’époque, ces clôtures n’ont pas été posées selon les règles de l’art, si bien que la base non fixée au sol, laisse les sangliers circuler à loisir.
Lors des chasses dans ces secteurs, les sangliers vont se réfugier dans ces domaines qui parfois aussi servent de chasse privées.
Il serait bon de revoir ces clôtures sachant que certains propriétaires sont aussi signataires de la pétition. Un comble non !!!

Il se pose aussi le cas des élevages de taureaux en garrigues.
Véritable nurseries de cochons (zone non chassable et inaccessible).
Les propriétaires sont aussi inscrits à la MSA et connus à la chambre d’agriculture !! non ???
Vous voyez que tout n’est pas blanc ou noir et que le ménage doit être fait dans tous les camps.

Nous serons toujours prêts à aider ceux qui en ont besoin, pas les profiteurs.

Chers amis,

S'il y a malheureusement parmi les chasseurs des brebis galeuses, il y a également des agriculteurs qui profitent du système...

Faites donc pression pour de rétablir le droit d’affût qui a été supprimé il y a 40 ans...

Finies les indemnisations douteuses comme on peut en voir parfois, ceux qui veulent (et c'est bien légitime !) défendre leur gagne pain pourront agir, et ceux qui profitent du système ne pourront plus le faire !

Epatant cette pétition,
3 députés
des représentants de la chambre d’agriculture.
On peut se demander qui va vous aider, si ceux qui sont en charge d'apporter des solutions sont au même point que le signataire "lambda".
Il ne manquerait plus que le Préfet signe.
Même Jean Claude Duss a signé.
Formidable