Stop GUERRE au MALI - Des CHOIX pour la PAIX

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Aminata D TRAORé

#101 Bienvenue en France , Aminata ....si hollande veut bien !

2013-05-09 16:49

La France officielle qui déclare urbi et orbi que nous n’avons « pas d’Etat digne de ce nom », ni « d’armée digne de ce nom », considère certainement que nous n’avons pas non plus d’existence en tant que peuple pour aller jusqu’à se demander « à qui remettre les clés » et à exiger l’organisation de nos élections en juillet 2013. Elle s’accommode par ailleurs de l’annulation de la concertation nationale - qui devait nous permettre de prendre ensemble entre Maliens le pouls de notre pays. Elle s’accommode tout autant de l’état d’urgence instauré, puis prolongé une première fois, et une seconde fois de manière à « sécuriser » la transition.

Je n’ai pas le sentiment que la « guerre contre le terrorisme » ait apporté la paix en Irak, en Afghanistan et en Libye, et que les casques bleus ont su garantir aux populations de la République Démocratique du Congo et en Haïti la sécurité que celles-ci étaient en droit d’attendre d’eux.

Mais je suis persuadée qu’il y a en chaque Malienne et chaque Malien un(e) soldat(e), un(e) patriote qui doit pouvoir participer à la défense de ses intérêts et du Mali à partir d’une bonne connaissance de son état réel dans l’économie mondialisée.

La réponse à l’insupportable question de Claude Lellouche est claire : le Mali est à rendre aux Maliens. Nous pouvons-en prendre le plus grand soin parce que, comme Bouna Boukary Dioura l’a rappelé, nous savons, nous les peuples du Sahel que les rochers finissent par fleurir à force d’amour et de persévérance.

Rendez les clés du Mali au peuple malien !

Aminata D. Traoré, Bamako le 03 mai 2013

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2013-05-13 11:33


racaille66

#103 mensonge en pature !

2013-05-15 11:41

Une guerre au service d'un CAC 40 voulant assurer ses rentes. Une guerre au service de groupes économiques ne payant quasiment aucunes taxes en France, exonérés d'impôts, gagnant d'année en année plus d'argent que jamais. Bref, une guerre, injustifiable, avec tout ce qu'elle traîne comme ramassis de traînées économiques, de corruption, de pots de vin, de cynisme et de machiavélisme. Justifiée par des motifs “humanitaires”, par la lutte contre le terrorisme, parce qu'il faut bien trouver un mensonge à donner en pâture à l'opinion publique en guise de propagande.
Raslebol!

#104 ceci explique cela ?

2013-05-21 11:33

lu dans cerises 178 ( journal des communistes unitaires)
Malgré l’expérience de plusieurs années, le poids des jeux d’appareil, au niveau national
mais aussi dans de nombreux départements, reste un souci. D’un côté, le PG est en quête constante d’extension de soninfluence, et entend être le pilote du Front de gauche. De l’autre, le PCF n’entend passe laisser dicter sa politique. Au total, la dynamique citoyenne toujours espérée restefragile. Les petites composantes du Front de gauche ne cessent de modérer leurs critiques « pour ne pas en rajouter aux affrontements» entre les grands. Et pendant ce temps, une bonne partie du mouvement social et des syndicalistes sont rebutés par les affrontements d’appareil.
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Doit on en conclure que des "biens à gauche" n'ont pas osé s'élever contre cette guerre au Mali au prétexte que le PCF ne devait pas être contesté dans son indécision ? ....c'est à craindre !
suvie

#105 mais à quel prix ce Prix ?

2013-06-15 17:13

4 juin 2013 - François Hollande recevra mercredi le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. A travers ce prix de l’UNESCO, c’est un triple hommage qui est rendu par la Françafrique à son parrain feu- le président kleptocrate ivoirien, à la guerre comme résolution des conflits, et aux dictateurs « [amis de la France » qui entoureront le Président français.

Pour l’association Survie, la remise de ce prix au Président français est révoltante à plusieurs titres.

En premier lieu, l’intitulé de ce prix, décerné chaque année par l’UNESCO, et l’hommage ainsi rendu à Houphouët-Boigny apparaissent tout à fait scandaleux si l’on se réfère au rôle joué par cet ancien président ivoirien dans le sabotage des projets indépendantistes et souverainistes en Afrique, la multiplication des conflits, la longévité des dictatures et dans le pillage des ressources de son propre pays, dirigé d’une main de fer pendant 30 ans.

En second lieu, la remise de ce prix au Président français, dans le contexte que connaissent le Mali et le Sahel sonne comme un étrange hommage à la guerre. Le Président français est en effet le chef militaire d’une opération massive, mobilisant un véritable arsenal offensif, lancée sans véritable mandat international, au bilan humain (victimes, prisonniers) à ce jour inconnu et dont les répercussions dans la sous-région (Niger, Algérie) et au-delà (Cameroun, Nigeria, Libye, Tchad) s’avèrent fort préoccupantes. Est-il possible à ce stade d’imaginer que cette guerre au Mali, instrumentalisée en « guerre contre le terrorisme » pour dissimuler des ambitions de puissance de la France en Afrique soit porteuse de valeurs de paix et de stabilité susceptibles d’être célébrées à l’UNESCO ?

Enfin, au moment de recevoir ce prix, François Hollande sera entouré de nombreuses personnalités africaines contestables, parmi lesquelles l’ancien président ivoirien Konan Bédié, chantre de l’ivoirité et le sénégalais Abdou Diouf, ex-garant de l’influence française au Sénégal et désormais dans tout l’espace francophone. Il sera surtout entouré par plusieurs chefs d’Etat en exercice dont la politique est marquée par la violence : Blaise Compaoré, dictateur du Burkina Faso, indirectement impliqué dans les conflits les plus sanglants d’Afrique de l’Ouest ; Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire, imposé par les armes françaises ; Mohamed Ould Abdel Aziz, président putschiste de la Mauritanie ; Idriss Déby Itno, dictateur du Tchad, qui voit là une nouvelle marque de reconnaissance suite à son intervention au Mali aux côtés des forces françaises, malgré la nature de plus en plus répressive de son régime.

Devant ces chefs d’Etat « amis », François Hollande doit prononcer un discours annoncé comme « important » qui s’apparentera à un tour de chauffe, en prévision du Sommet sur la sécurité qui se tiendra à Paris en décembre. Le premier sommet « France-Afrique » d’un Président français qui a pris ses aises dans le décorum de la Françafrique.

Survie demande à l’UNESCO, de supprimer le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, dont l’appellation est une insulte aux démocrates et pacifistes africains, et à François Hollande, peu digne de recevoir une décoration vu son passif en matière de politique africaine depuis son élection, de décliner ce prix.

Survie.org
* http://survie.org/francafrique/article/hollande-couronne-a-l-unesco-la-4478
URL de cet article 20986
utopique ?

#106 annihilation ou résolution ou prévention

2013-07-17 08:05

Quand la guerre ne sera plus l'annihilation de l'autre mais la résolution du conflit, nous aurons fait un petit Pas vers la Paix !

Le grand Pas restant la prévention du conflit sans le bruit des armes
yungmi

#107 finance

2013-07-27 17:28

opinion !!! possible que le sponsor est la France pour les guerres actuelles parceque je voie mal des pays sous developper se payer de tels armes il faut savoir compter tout simplement un euros plus un euros egal deux euros et plus un euros ça fait ? .
PrNIC

#108 aminata Traoré aout 13

2013-08-28 12:40



Quel bilan faites-vous de l’opération Serval de l’armée française ?

Aminata Traoré. Ce déploiement était totalement disproportionné. Il y a aujourd’hui plus de 5000 militaires, des tonnes de matériel de guerre. Ils ont opéré par bombardements aériens en deux temps trois mouvements. La France, si elle le voulait vraiment, avait les moyens d’atteindre les mêmes objectifs sans ce déploiement et sans ouvrir la porte aux casques bleus. Je ne connais pas un seul pays ou les casques bleus ont été déployés et d’où ils sont partis au bout de deux ans. Ils en sont à 10 ans et plus, et partout c’est la catastrophe. On aurait pu faire l’économie de cette opération et aider le Mali autrement. Mais la France avait besoin d’une démonstration de force. Ils ont fait ici ce que les USA avaient fait en Afghanistan, avec les résultats que l’on connait. Serval, pour des questions de politique intérieure française, était nécessaire pour le gouvernement français. C’est Nicolas Sarkozy, Alain Juppé (ancien ministre des Affaires étrangères, NdlR) et d’autres qui ont encouragé les touaregs maliens à rentrer et les ont aidé, avant même que les Djihadistes entrent en action. La France aurait pu empêcher tout cela. Leurs services de renseignements savaient très bien où étaient ces gens. On aurait pu battre les islamistes avant qu’ils n’attaquent. Mais la France a réussi à convaincre le monde entier qu’elle nous a sauvé et que, sans elle, nous serions tous morts.

Quel rôle les progressistes occidentaux doivent-ils jouer pour vous aider ?

Aminata Traoré. On est très divisés ici, dans le mouvement social. Mais les progressistes occidentaux aussi. Il y a une composante de ces progressistes qui semble avoir très bien intériorisé le discours dominant sur la lutte contre le terrorisme. Ils s’imaginent qu’il vaut mieux en découdre avec les islamistes et les touaregs plutôt que les laisser prendre le pays. Mais il faut leur rappeler que les islamistes combattus au Mali, on est prêt à leur donner des armes en Syrie. C’est incohérent. Le poids des médias dominants est tel que même des progressistes au Nord, parfois, commettent l’erreur de dire « oui, c’était nécessaire ». C’est insupportable pour nous, progressistes du Sud. Mais les islamistes ne se seraient jamais retrouvés dans mon pays si quelqu’un n’avait pas jugé bon de tuer Kadhafi et de l’éliminer sans que cela n’apporte la démocratie, un progrès social en Libye.

Mon pays est une victime collatérale. L’armée française a aussi débarqué ici pour voir dans quelle mesure la France pouvait conquérir de nouveaux marchés. Des entreprises françaises ont déjà débarqué ici pour voir dans quelle mesure elles peuvent avoir de nouveaux marchés. Les progressistes doivent voir la crise malienne dans le contexte d’une économie mondialisée en pleine crise. Si ça n’a pas marché en Grèce, en Espagne, etc. on demande quand même que ce soit possible au Mali. On veut appliquer les mêmes recettes, qui, on le voit bien en Europe, ne marchent pas. Le Mali est d’abord le bon élève du FMI et de la Banque mondiale. Mais quand un bon élève s’effondre de cette manière, les maîtres doivent se poser des questions. Ils doivent se poser les mêmes questions pour le Mali que pour leur propre pays en crise.

(paru dans http://www.legrandsoir.info/aminata-traore-le-peuple-malien-a-saisi-la-seule-opportunite-de-s-exprimer.html

Per a Pace

#109 non à une intervention en Syrie

2013-09-04 06:51

le Conseil d’Administration de Per a Pace (CORSE) réuni mardi 3 sept 13, se prononce dans un communiqué "contre l’intervention militaire de la France en Syrie tout en condamnant fermement le massacre perpétré contre la population civile syrienne prise en otage d’un conflit dont les enjeux stratégiques et géopolitiques la dépassent

Visiteur

#110 conférence 6 cours Albert Thomas Lyon 8ème 18Dec13

2013-12-06 08:37

Lyon : ENJEUX ET ZONES D'OMBRES DE LA GUERRE AU MALI
Date et lieu

Le mercredi 18 décembre 2013, de 18h30 à 21h00.

À Lyon, Rhône-Alpes


ENJEUX ET ZONES D'OMBRES DE LA GUERRE AU MALI

Issa NDIAYE, président du Forum Civique Mali, ex-Ministre de l'éducation et de la culture du Mali. Université Lyon 3 (Manufacture des Tabacs) 6 cours Albert Thomas Lyon 8ème, Métro D (Sans soucis)

Entrée libre

M. Issa NDIAYE est professeur de Philosophie à l'Université de Bamako et Président du Forum Civique Mali. Il a été également ministre de l'éducation sous ATT et ministre de la culture sous Alpha Konaré. Enfin, il est le postfacier de notre ouvrage 'La France en guerre au Mali. Enjeux et zones d'ombre.

Cette conférence vise à apporter les éléments actuels pour la compréhension de la situation politique au Mali, et du rôle ambigüe qu'y joue la France. Enfin, ce sera pour nous, l'opportunité de faire un bilan du sommet France-Afrique de François Hollande sur la paix et la sécurité des 6 et 7 décembre prochain.
Informations

Site Web: http://survie.69.free.fr/agenda/agenda.htm
Francafrique

#111 long rappel

2013-12-11 09:56

1961 : opération Bouledogue pour le maintien de la base militaire de Bizerte, en Tunisie.
1978 : les paras du 2e REP sautent sur Kolwezi, au Zaire.
1979 : opération Barracuda en Centrafrique destitue Bokassa et replace David Dacko au pouvoir.
1983 : opération Manta au Tchad. Quatre mille soldats français mobilisés en soutien au président Hissène Habré.
1993 : évacuation des ressortissants français après la mort de l'ambassadeur de France au Zaire.
1994 : opérations Amaryllis puis Turquoise au Rwanda. L'armée française face au génocide rwandais…
1995 : aux Comores, l'armée française neutralise le mercenaire Bob Denard et le ramène en France.
2002 : début de l'opération Licorne en Côte d'Ivoire.
2004 : destruction des aéronefs de l'armée de Côte d'Ivoire après le bombardement de Bouaké (9 soldats français tués, 35 blessés).
2008 : protection de l'aéroport de N'Djamena et évacuation des ressortissants français du Tchad.
2011 : arrestation du président Laurent Gbagbo à Abidjan, en Côte d'Ivoire, et intervention franco-britannique en Libye.
2013 : opérations Serval au Mali et Sangaris en Centrafrique

Visiteur

#112 Député CHASSAGNE ( PCF) à l'Assemblée nationale 10dec13

2013-12-11 17:40

C’est en « lanceur d’alerte » que je m’adresse aujourd’hui à vous : les interventions militaires françaises vont à contre-courant de l’Histoire. La mission de la France, c’est de défendre la stabilité et la paix des peuples en Afrique. Notre pays n’a pas vocation à défendre des dictatures et des Etats artificiels. La mission de la France, pour être en harmonie avec ses valeurs et ses idéaux des Lumières, n’est pas d’être le gendarme de l’Afrique. Elle est de remiser les visions géo-stratégiques nées du temps de la colonisation pour en écrire d’autres, respectueuses des peuples, de leurs richesses et de leur souveraineté. C’est ainsi que la France se grandira.
PasNéocon

#113 desarroi de néocon

2013-12-13 12:03


Dans la série , ils parlent bien sur le Mali , la centre afrique ....mais c'est pauvre !

http://www.legrandsoir.info/desarroi-de-la-france-neocon.html

Visiteur

#114 intervention en centre afrique

2013-12-16 13:09


Visiteur

#115 rappel d'Odile Tobner ( Survie)

2013-12-26 15:58

Dans un récent article, Odile Tobner, présidente de l'association Survie, établit la responsabilité de la France dans la situation qui sévit actuellement en République centrafricaine.

Elle rappelle qu'après trois quarts de siècle d’une exploitation qui l'a dépeuplé de sa population et assuré l’édification de quelques grandes fortunes françaises, l’ex-Oubangui-Chari devient officiellement « indépendant » en 1960 avec à peine deux millions d’habitants pour un territoire grand comme la France.

Dès lors, les bases militaires de Bouar et de Bangui assurent une présence permanente de l’armée française et permettent, en écrasant toute tentative de rébellion, d'assurer à la France une gestion quasi directe du pouvoir politique.

Cette souveraineté de fait conduit à la déliquescence d'un pays livré aux visées stratégiques de l'ex-colonisateur et au pillage de ses affairistes. Quant aux subventions qui arrivent sur ce territoire, qu'elles soient françaises ou européennes, elles n'ont d'autre objectif que d’assurer la continuité de l’exploitation des matières premières et l’accès aux aéroports.

Résultat : La Centrafrique est connu comme le cinquième pays le plus pauvre du monde en dépit des richesses de son sous-sol.

Ses cinq millions d’habitants souffrent de l'absence d'hôpitaux, d'écoles, de routes, d'eau potable, d'électricité... Soixante-dix pour cent d'entre eux se trouvent au-dessous du seuil de pauvreté et souffrent de malnutrition. Le taux de mortalité à l’âge de cinq ans est de 220 pour mille et l’espérance de vie est de 44 ans. La moitié des habitants sont analphabètes.

Tel est le triste bilan des gouvernements qui se sont succédé sous une étroite tutelle française.

Aujourd'hui, la déliquescence de l’État est telle qu'elle laisse tout latitude à des bandes armées venues du Congo, de l’Ouganda, du Soudan, du Tchad, de s'imposer par la terreur. Au point que, menacés dans leur intérêts, la France et ses alliés occidentaux ont choisi d'intervenir militairement en prétextant des motifs humanitaires.

Bien que responsables du chaos qui s'est établi dans ce pays, c'est donc encore la France et son armée qui vont décider de l'avenir du peuple de Centrafrique...
20 minutes

#116 amina Traoré janv 14

2014-01-11 10:30

INTERVIEW – Un an après le début de l’intervention Serval, l’écrivain et femme politique Aminata Traoré réagit pour «20 Minutes» aux interventions françaises au Mali et en Centrafrique...

Aminata Traoré, ancienne ministre malienne et militante altermondialiste, s’est montrée critique dès le début de l’intervention Serval au Mali, dont c’est le premier anniversaire samedi. Elle publie avec Boubacar Boris Diop La gloire des imposteurs, lettres sur le Mali et l’Afrique (Ed. Philippe Rey) ce jeudi.

Vous êtes critique sur les interventions françaises au Mali et en Centrafrique. Pourquoi?

On ne résout pas par les armes des problèmes liés à la politique économique internationale menée depuis plus de trente ans en Afrique. Il faut revenir aux origines du problème: les institutions internationales de financement, auxquelles participe la France, n’ont pas développé l’Afrique mais l’ont au contraire fragilisée, secrétant le chômage et la pauvreté.

Parmi les terroristes il y a aussi des jeunes désespérés, sans avenir. On les retrouve parmi les djihadistes au Mali ou au sein de la Seleka [ex- rébellion, accusée d'avoir commis de nombreuses exactions contre les civils centrafricains]...

Les points communs entre le Mali et la Centrafrique ce sont le profil des acteurs, les causes profondes de la déstabilisation et la militarisation.

Au Mali, les djihadistes menaçaient d’atteindre Bamako et terrorisaient la population, tandis qu’en Centrafrique les violences avaient pris une ampleur alarmante. Fallait-il ne pas intervenir malgré tout ?

Je ne veux pas me laisser enfermer dans ce questionnement car je n’aime pas commencer par la fin de l’histoire. Il faut se demander comment on en est arrivé là. La guerre en Libye menée par Nicolas Sarkozy a déstabilisé toute la région. Le Mali a été le premier pays à en faire les frais, à cause de la circulation des armes venant de Libye et la rébellion touareg.

En quoi ?

La France a fait un mauvais calcul : elle croyait que les touaregs d’origine malienne, qu’elle a soutenus, se battraient contre al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), qui est une menace pour la France. Or les rebelles se sont alliés aux djihadistes, et ont eu raison de l’armée malienne. La France est donc intervenue pour réparer les dommages qu’elle avait causés, et nous devrions dire merci? Si on n’explique pas aux gens les origines du problème, on devient redevable à la France de nous avoir libérés alors qu’on était victime.

François Hollande, qui a décidé d’intervenir, a hérité de cette situation…

Sarkozy a eu sa guerre en Libye, fallait-il que la gauche ait la sienne? François Hollande aurait pu faire autrement, sans déployer l’armada. Il avait dit qu’il n’enverrait pas de troupes au sol, ce qu’il n’a pas respecté. Je suis militante de gauche. Quand François Hollande est arrivé je me suis dit qu’il y aurait un dialogue. Mais il n’y a aucune volonté d’écouter l’Afrique. Les officiels et les ONG sont écoutés, certes, mais pas les voix dissonantes comme la mienne.

Quelles conséquences a selon vous l’intervention au Mali?

Au début l’opération a été saluée. Les terroristes ne sévissent plus à Gao, Kidal et Tombouctou. Mais ils se sont dispersés. On a connu des attentats après l’opération Serval : peut-on dire que le pays a été sécurisé ?

Vous mettez en doute les motifs de l’intervention française au Mali et en Centrafrique…

On nous prend pour des idiots: on nous dit «on va vous protéger» alors que la France est là simplement pour ses intérêts. Derrière l’humanitaire, c’est une guerre de positionnement pour défendre des intérêts géopolitiques – contre le terrorisme-, mais aussi pétroliers et miniers –le Mali et la Centrafrique ont des ressources naturelles convoitées.

La France souhaite que les Africains puissent assurer leur sécurité par eux-mêmes, et va par ailleurs réduire ses effectifs au Mali. Vous vous en réjouissez?

Ce n’est pas mon souci. Le plus important c’est d’expliquer, et que la France respecte les Africains. Il ne faut pas faire de l’Afrique une planète à part.
PrNIC

#117 une promesse de plus ...non tenue !

2014-02-04 15:08

L’intervention française au Mali du 11 janvier 2013, « une affaire de quelques mois » selon le président de la République et le Premier ministre.

Chef des armées, le président français peut décider une intervention militaire sans consultation du Parlement, mais l’opération Serval devant excéder quatre mois, son autorisation était requise (art. 35 de la Constitution) et votée le 22 avril. En toute logique, après l’élection à la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta le 11 août, suivie des législatives, la présence de l’armée française ne s’imposait plus.
Pour contourner la question, la France s’apprête à signer le 20 janvier 14 un accord de coopération de défense avec le Mali. Mené dans le plus grand secret, cet accord prévoit d’entériner la présence d’une force française permanente d’un millier d’hommes, sous couvert de lutte antiterroriste. En contradiction avec la déclaration de François Hollande qui annonçait, le 28 mars 2013, un calendrier de désengagement des soldats français au Mali
Yaunproblème

#118 Pas un seul !

2014-02-27 18:26

Pas un seul député ce 26 février pour voter "NON" à la poursuite de SANGARIS en Centre Afrique !

C'est bien ! ( :( ) le devoir d'ingérence à la sauce KOUCHNER ou BHL parvient même à enfumer les députés du FdG qui contestent oralement l'opération et toutes ses dérives ....Mais qui au final ne sont NI POUR , NI CONTRE ! (Ca va mieux.... à la fin ? Hollande ? Ayrault ? vous êtes satisfaits ? )
L.O.

#119 d'un même pas

2014-02-28 15:30

Les parlementaires ont été presque unanimes pour voter la poursuite de l’intervention en Centrafrique.

L’armée française, envoyée par le gouvernement "socialiste" en Centrafrique, n’y défend pas la population des massacres comme elle le prétend.

Elle intervient avant tout pour défendre les intérêts des entreprises françaises dans la région.

Quand il s’agit de défendre ces intérêts, les élus de la vraie droite et de cette prétendue gauche marchent d’un même pas.
survie

#120 Nord du Mali : le gouvernement malien face à l’ingérence française

2014-03-02 11:45

survie ( janv 2014)

#121 Issa N'Diaye

2014-03-05 17:19

Ancien ministre malien, le professeur Issa N’Diaye est aujourd’hui militant associatif, président du Forum Civique, « espace de réflexion et d’action pour la démocratie ». En tournée en France à l’invitation de Survie, dont il a postfacé le livre La France en guerre au Mali, enjeux et zones d’ombres, il livre son analyse de la situation actuelle de son pays.

http://survie.org/billets-d-afrique/2014/231-janvier-2014/article/les-societes-civiles-du-nord-4605
PrNIC

#122 de quelle aide parle-t-on ?

2014-04-15 10:33

Lors de la Conférence « Ensemble pour le Renouveau du Mali », réunie à Bruxelles le 15 mai 2013, la France s’était engagée officiellement à aider le Mali à relancer son économie et favoriser l’emploi des jeunes. Or, la réalité est bien différente. Le gouvernement français sert, avant tout, les intérêts privés des multinationales françaises.

lire la suite dans "SURVIE"

http://survie.org/francafrique/mali/article/le-cadtm-et-survie-exigent-du-4670

Visiteur

#123

2014-04-17 11:39

qu'on dégage les va-t-en-guerre de notre gouvernement et ont vivras plus heureux
jean louis

#124

2014-06-15 11:52

arretons de disséminer nos militaires à l'extérieur de nos frontières ,déjà que notre armée est réduite en peau de chagrin,qui de plus est sous équipée ,si cela continue notre petite armée finira avec des lances pierres pour défendre notre territoire national.....nous patriotes de France espérons meilleur....
CADTM

#125 19 juin 2014

2014-07-06 17:15

Alors que la guerre continue au Mali, les créanciers réclament le remboursement

http://www.legrandsoir.info/alors-que-la-guerre-continue-au-mali-les-creanciers-reclament-le-remboursement.html

Le réseau CADTM exige :
• la fin des conditionnalités imposées par les créanciers
• l’annulation sans condition de toutes les dettes illégitimes comme celles qui ne servent pas les intérêts de population et celles qui n’ont pas été approuvées par les élus ;
• que l’aide internationale soit composée uniquement de dons
• la réelle implication des acteurs de la société civile malienne dans la gestion des fonds
• que le budget de l’agriculture soit consacré prioritairement aux besoins cruciaux des agricultures paysannes vivrières occupant environ 95% des actifs agricoles. Ce modèle agricole autonome reste le seul système agraire respectueux du climat et de l’environnement et du droit à la vie pour tous – du vivre ensemble.