Manifeste affirmant le caractère un et divers de la langue d'Oc

Quoted post

DanièlOlivar

#129 Re: Re:

2012-09-08 13:49

#127: Ive Gourgaud - Re:

Dans un ouvrage pédagogique du secondaire où la progression de l'apprentissage est essentielle, on est en droit d'attendre des choix graphiques cohérents, et ce n'est tout de même pas un crime, ni même un délit, d'adapter un texte, d'autant plus qu'un professeur peut très bien (et même doit, à mon avis) expliquer à ses élèves que ce n'est pas la graphie originale.  Rien n'interdit non plus à des enseignants s'appuyant sur la graphie mistralienne de transposer des textes de norme classique.

Je précise qu'il n'y a aucune raison sérieuse de ne parler d'occitan que pour la graphie classique. La graphie mistralienne est tout aussi occitane que l'autre, et vous le reconnaissez vous-même en insistant sur le fait que la norme de Mistral et de Roumanille ne se limite pas au provençal rhodanien.

Réponses

Jean-Frédéric Brun
L'auteur de cette pétition

#130 Re: Re: Re:

2012-09-08 14:03:45

#129: DanièlOlivar - Re: Re:  

 Effectivement on devrait dédramatiser ces retranscriptions qui ont comme principal objet d'augmenter le lectorat d'un texte et non de le dénaturer. Je pense par exemple qu'un immense auteur comme Valère Bernard est inconnu des lecteurs à l'Ouest du Rhône, et qu'une édition de ses oeuvres retranscrite en graphie occitane en ferait une révélation...

Il vaut mieux lire un texte dans sa propre langue retranscrite qu'en traduction française, me semble-t-il.

J'ai actuellement sur mon bureau "La Bèstia del Vacarés", édition bilingue oc/catalan du chef d'oeuvre de Joseph d'Arbaud, un des livres qui ont le plus compté pour moi. Il y aurait des aspects techniques (et des coquilles) à discuter quant au texte provençal retranscrit en graphie occitane mais au total je me rends compte qu'au lieu de le dénaturer cela le rend plus facilement lisible et que l'émotion de cette prose somptueuse qui est imbibée du camarguais populaire que j'ai entendu dans mon adolescence, en sort renforcée.

Je reconnais que le texte de référence reste le texte original, et que ces retranscriptions sont des outils pédagogiques, mais ils servent l'auteur au lieu de le dénaturer, et ils servent aussi la langue en permettant  des lecteurs de s'imbiber de cette syntaxe somptueusement authentique qu'il faut réinjecter dans la langue qu'apprennent les nouveaux venus...

Apaisons, apaisons...