Refondation de l'école : les dindons prennent la parole

Lucas

/ #146 Re:

2012-11-10 10:12

#139: Dindon77 -

Méfions-nous du café pédagogique...

La coopération avec les municipalités sont indispensables. Nous partageons le même  territoire, le même public, elles financent, inscrivent, ont des projets pédagogiques...

Beaucoup de PE sont déjà employés par les municipalités en temps que "surveillant de cantine" et parfois gérants. À Paris la municpalité décharge complètement les directeurs à partir de 5 classes, les loge, leur verse environ 500 €/mois pour gérer le périscolaire...

Par contre, c'est vrai que le risque de se faire bouffer existe, et pas seulement par les municipalités; les principaux de collèges sont sur les rangs, les IEN juste derrière (on a parlé d'en faire des chefs d'établissement).

De mon point de vue 2 choses sont incontournables:

-mettre de la cohérence dans l'organisation du temps que l'enfant passe en collectivité (scolaire+périscolaire)

-cette cohérence ne peut se faire qu'autour du scolaire (projet d'école clé de voûte du Projet éducatif) et sous sa résponsabilité.

Mais cela suppose que l'école existe, soit reconnue et qu'elle retrouve des marges de manoeuvre et des espaces de décisions.

Tant que l'école n'aura aucune existance juridique, qu'elle ne sera pas en capacité de parler d'égal à égal avec ses partenaires, elle concentrera les convoitise, et au regard de la faiblesse de ses résultats, les loups se rapprochent.

C'est bien l'autonomie, la capacité de pouvoir faire, de répondre localement aux besoins qui sont à réclamer.

pour infos, la possibilité pour un prof. de passer sous "contrôle" municipal existe:

Article L216-1 du code de l'éducation:
Les communes, départements ou régions peuvent organiser dans les établissements scolaires, pendant leurs heures d'ouverture et avec l'accord des conseils et autorités responsables de leur fonctionnement, des activités éducatives, sportives et culturelles complémentaires. Ces activités sont facultatives et ne peuvent se substituer ni porter atteinte aux activités d'enseignement et de formation fixées par l'État. Les communes, départements et régions en supportent la charge financière. Des agents de l'État, dont la rémunération leur incombe, peuvent être mis à leur disposition.
L'organisation des activités susmentionnées est fixée par une convention, conclue entre la collectivité intéressée et l'établissement scolaire, qui détermine notamment les conditions dans lesquelles les agents de l'État peuvent être mis à la disposition de la collectivité.

Mais là encore, l'établissement scolaire n'est pas un établissement au sens juridique et le risque c'est que cette convention puisse être passée soit avec le collège de rattachement soit par l'IEN...