Pour une UQAM laïque

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Lyne Jubinville
Laval

#21 Réponse à Dominique Garand

2013-12-19 17:38

Bonjour,

Quelle belle analogie qui permet de bien saisir l'enjeu.

La laïcité d'un état ne peut être discriminatoire puisqu'elle s'adresse à tous les citoyens également. Un état laïque demande évidemment plus d'efforts à ceux qui mettent la religion en priorité dans leur vie et qui veulent l'afficher ostentatoirement. Les chartes de droit protègent les individus des abus qui pourraient survenir dans leur vie citoyenne. Mais il n'est pas concevable qu'un individu vivant en société n'ait que des droits qui ne s'accompagent d'aucune responsabilité. Vouloir à tout prix que TOUS les droits individuels de tous soient respectés mène nécessairement à une impasse. Prenons en exemple (aussi imparfait soit-il) le tabagisme qui nous fait réaliser qu'un droit (fumer) s'accompagne d'un devoir (protéger les autres de la fumée de ses cigarettes). La responsabilité incombe ici à celui qui pose le geste de fumer. Ce dernier se voit imposer des restrictions qui protègent les droits non-fumeurs. Et on en connait les raisons sociales : fumée secondaire nocive, coûts de santé exhorbitants, etc. Ces arguments sont acceptés par la vaste majorité des citoyens maintenant, qu'ils soient fumeurs ou non. Les arguments sont socialement acceptables et parfaitement défendables.

Pour revenir à la laïcité, la charte ne vise pas la liberté de conscience, puisqu'elle reste neutre à cet égard. Un État laïque n'a pas d'opinion sur les religions. Il ne les supporte pas, ne les défend pas. La charte a cependant un impact sur les visées politiques que pourraient avoir les groupes religieux. En érigeant une barrière étanche entre l'État et le religieux, la laïcicé refoule ces lobbies à sa porte. Elle les écarte. Et c'est sa responsabilité : les religions doivent être gardées à bonne distance des décideurs de l'État.

Ainsi, les détracteurs du projet de loi 60, pensant défendre la liberté de conscience, fournissent de l'huile de bras aux groupes religieux (souvent radicaux) qui forcent sur les portes de l'État pour entrer.

Réponses

Virginie Robert

#22 Re: Réponse à Dominique Garand

2013-12-19 18:22:10

#21: Lyne Jubinville - Réponse à Dominique Garand

La laïcité n'est pas une raison pour tomber dans le laïcisme. L'Univerisité du Québec est, malgré que vous semblez tous en penser, parfaitement laïc malgré la présence d'un coprs enseignant et d'étudiant-e de confession religieuse. Il fait partie d'une ethique de travail de normal dans une cadre d'enseignement (ou de tout autre emploie, d'ailleur) de ne pas passer par le prosélytisme, et toute personne y contrevenant s'en retrouve sanctionné. En quoi, alors, une projet de lois comme le 60 change-t'il se fait ? En rien.

Tout ce que fait le projet de lois 60, et ce que vous appuyer d'ailleur, c'est un différenciation marqué et un essentialisme culturelle qui trace noir sur blanc la différence entre se qui est acceptable socialement - c'est-à-dire tout ce qui porvient de l'histoire culturelle du québec, et se qui est socialement inacceptable - c'est-à-dire ce qui y est extérieur. Vous est-il déjà venu à l'idée que d'essentialisé la culture des groupes ethniques au Québec était le meilleurs moyens pour que les groupes de luttes internes se retrouve fixé dans une culture ahistorique et essentialisé et que rien ne puissent jamais changé ? Avez-vous déjà penser que c'était le propre d'une domination des majoritaire sur les minoritaire que de définir pour elles et eux ce qui était digne de la nation québécoise et ce qui ne l'était pas, en leur laissant aucune possibilité de redéfinir eux-même leur code culturelle ? Vous oublier peut-être qu'au sein des communautés réligieuses, il y a aussi des groupes progressiste qui lutte pour une changement de pensé radical, mais ça, ce n'est pas important quant que le grand peuple du Québec de descendance puissent se complaire dans une mascarade et dans un racisme latent pour protégé son histoire catho-laïcisé.

J'ajoute en dernière instance que de considéré que les personnes employé par l'État les représente par leur personnes et leur croyance personnelle, c'est d'oublier que chaques fonctionnaire (n'ayant pas de pouvoir d'autorité avec le/la citoyennes) n'agit pas selon son libre arbitre, mais selon des normes issue d'une pouvoir impersonnelle qu'est la bureaucratie d'État.
Que chaque fonctionnaire est choisi selon une selection rigoureuse et des compétences technocrate qui lui permettent de remplir les tâches impersonnelles qu'incombe le système administratif de l'État, et que jamais dans le cadre de son travail, le fonctionnaire n'ayant pas la liberté d'être l'instrument de la violence légitime de l'État (Policier/Juge) n'es mis en situation ou sa foie rentre en conflits avec ses tâches (autrement, il n'aurait pas passé la sélection du poste).

Il est bien plus dangeureux d'avoir un policier raciste, qu'une infirmière portant le voile.