Manifeste affirmant le caractère un et divers de la langue d'Oc

Ive Gourgaud

/ #178 Re: Re: Re: Re:

2012-09-17 12:26

#169: DanièlOlivar - Re: Re: Re:

J'ai vérifié: il y a bien *eme dans la partie provençal-français.

Vos interrogations sur des graphies mistraliennes sont aussi les miennes: Mistral ne s'explique pas sur le "éu" en toutes positions, je crois que l'explication est la suivante: c'est pour se différencier de la graphie française et pour montrer qu'il y a bien diphtongue. Ce qui à moi ne me semble pas une raison suffisante pour s'emm. à écrire (éu), et là encore je me sépare sans aucun complexe de Mistral pour écrire en cévenol: j'emploie (eu) en toutes positions prétoniques, comme les occitans. L'avantage de travailler sur une langue et pas un dialecte: on ne se sent subordonné par personne, pas même par Mistral.

Pour (óu) c'est aussi un truc bizarre : normalement ça marque un [ow] prétonique comme pour (óulivo), mais ça sert aussi à marquer la tonicité de (ou) dans (tóuti), alors qu'il suffisait de marquer cette tonicité avec un accent grave: *toùti.

Il va de soi que là encore nous les Cévenols nous sommes affranchis de ces bizarreries qui compliquent inutilement la graphie, et nous n'utilisons pas ce  (óu), remplacé soit par (où): ploùrou, ils pleurent, soit par la diphtongue originale (au): on écrit (aulivo), (dau) ce qu'on prononce soit [aw] soit atténué [ow]. Et basta !

Le système mistralien fonctionne à merveille pour toutes les langues d'oc, à condition de l'avoir un peu étudié et de ne pas être l'esclave du "modèle provençal". Ce que j'essaie de faire en Cévennes.