Certes, dans toutes nos entreprises, nous avons besoin de moyens. Nous avons aussi toujours à réinterroger le sens profond de nos mouvements. Qu'est-ce que nous autres, qui travaillons dans ces milieux de la "culture" aujourd'hui, avons à apporter à une société qui traverse une crise grave ? Comment fonder encore des cultures communes, faire du lien, ouvrir les processus créateurs à des cheminements d'intelligence collective, de co-construction poétique ou métaphysique dans l'espace du politique, du social, de réinvention citoyenne du patrimoine, etc... - plutôt que dans la perpétuation de cultures du spectacle trop étroites ou dépassées, dans le maintien des rapports de domination liés parfois au statut d'artiste... ?
Il me semble que ces questions sont à prendre en compte de la revendication d'une pérennité de l'aide publique.