Manifeste affirmant le caractère un et divers de la langue d'Oc

Ive Gourgaud

/ #191 Re: pendant ce temps, à Barcelone...

2012-09-18 00:23

#189: DJ. M. - pendant ce temps, à Barcelone...

Tout ce que vous dites me semble plein de science historique... mais ne répond pas à la terrible question: et le peuple dans tout ça? La Catalunya peut tout se permettre parce qu'elle a son peuple avec elle, et nous rien parce qu'on est tout seuls, et depuis si longtemps qu'on ne peut vraiment accuser personne en particulier (ce crétin de Lafont qui écrivait que "Mistral n'avait su être grand que dans les petites choses", alors que lui, tout au contraire, s'est toujours appliqué à être petit dans les grandes choses!)

Il est vrai qu'après avoir voulu dézinguer le mistralisme, ce pauvre Lafont s'est attaqué à l'occitanisme pour en arriver à son "temps tres", c'est-à-dire à Lafont tout seul... Ridicule de bout en bout (sans compter que si on me reproche ici de trop écrire en français, que dire du grand ponte qui a publié en français et à Paris tous ses ouvrages "de fond"?!

Alors, le volontarisme, encore et toujours? L'incantation "occitans sans le savoir", ou l'imprécation "vous êtes occitans, que vous le vouliez ou non"? Le problème c'est qu'on en a marre d'être "conseillés" ou "dirigés" par des minus qui traînent leurs échecs depuis plus d'un siècle. Mistral était un petit politicien, et quand vous dites qu' "il n'était pas un visionnaire" je vous trouve très gentil pour lui... Bien sûr qu'il aurait fallu politiser à outrance le discours, car lui seul avait le pouvoir et le génie de tenter le coup. Mais il n'a pas voulu, on ne refera pas le match. Les Occitans sont arrivés là derrière, sûrs de pouvoir faire mieux que Mistral, et bien sûr la croio ne remplaçant pas le génie, ils se sont plantés encore plus lamentablement - mais pouvaient-ils espérer mieux, sans un peuple ou même une fraction du peuple qui les soutienne ?

On peut trouver à ces échecs toutes les explications sociologiques qu'on voudra: le fait reste là, et comme disait notre camarade Lénine (clin d'oeil à Mary-Jane): les faits sont têtus. Mai testard qu'un ase negre, mai testard qu'un Cevenou!