Manifeste affirmant le caractère un et divers de la langue d'Oc

Ive Gourgaud

/ #127 Re:

2012-09-08 13:17

#124: Philippe MARTEL -

Alors, heureux ? Ben oui, je suis toujours heureux quand on répond à des questions que je pose. C'est un peu ça le principe du débat, non?

Donc tu regrettes qu'il y ait eu, à une époque, volonté de combattre Mistral sur le point graphique. Moi aussi.

Tu penses que le meilleur ce serait d'apprendre les deux systèmes. Moi aussi.

Petit détail qui va m'obliger à te reposer une question, toute personnelle (enfin pas tant que ça): quand tu recommandes d'oublier les turpitudes passées (même ce fasciste mais "techniquement non fasciste",il est vrai, de Maurras...) je serais peut-être d'accord si tu n'ajoutais avec cette ironie qui te sied si bien: "on a quel âge?" (sous-entendu: parlons un peu des choses du présent).

Donc, tu avais quel âge en 2004 ? L'année de parution de OC-BEN!, 2e année d'occitan (au lycée), livre de l'élève... car ta belle théorie de la connaissance des deux graphies (et la nécessité, au bac, de présenter les auteurs dans leur graphie d'origine) se trouvent bien mises à mal par la PRATIQUE CONCRETE de tes collègues (et peut-être de toi aussi? tu devais bien être un peu au courant, non?) qui ont REECRIT EN OCCITAN des auteurs qui ont toujours écrit en mistralien. Les preuves? je me contente de donner les plus célèbres, avec la page où ils ont été trahis et rhabillés à la mode occitane, sans que jamais il soit fait la moindre allusion à leur graphie d'origine:

p.14: AUBANEL

P.33: MISTRAL

p.36: F. GRAS

p.39: F. GRAS

p.71: J. d'ARBAUD

p.95: B. DURAND

p. 97: C. PELLISSIER (tiens, un languedocien qui écrivait en mistralien... mais votre "immense respect" pour la graphie mistralienne a donné ici toute sa mesure... immense en effet!)

p. 117 : C. GALTIER

p.121: F. MISTRAL, auteur de l'inoubliable "pregària de Mirelha"

 

A l'époque j'avais alerté le Félibrige, que s'èro croumpa un chut...

On a quel âge ? l'âge de ne pas oublier ce qui se passe dans notre présent comme dans notre passé.

Alors, heureux ?