soutien aux salariés grévistes du cinéma Le Concorde - La Roche sur Yon

Salariés en grève

/ #44

2014-12-10 19:49

Communiqué des Salariés du cinéma Le Concorde (EPCCCY) en grève depuis le
3 décembre 2014

POURQUOI NOUS CONTINUONS LA GREVE !

Les 5 salariés grévistes du cinéma Le Concorde (EPCCCY) ont rencontré ce
mardi  9 décembre 2014, dans les locaux du Concorde, Luc Bouard (Président
de l’EPCCCY), accompagné de Jacques Besseau (Vice–président de l’EPCCCY)
et de Paolo Moretti (directeur de l’EPCCCY) pour présenter leurs
revendications.

Les réponses du Président de l’EPCCCY, à nos revendications, n’ont pas été
satisfaisantes.

Nos revendications du 9 décembre 2014 :

Officialisation de l’abandon du projet de licenciement,  par Le Président 
et/ou Le Conseil d’Administration (lors d’un CA extraordinaire, par ex.)
Pas de modification des contrats des projectionnistes
Pas de licenciements
Paiement intégral des jours de grève découlant d’une situation dont Le
Directeur a reconnu sa responsabilité.
Revalorisation des contrats de travail des caissiers à temps partiel 
conformément  à  l’article L 3123-15, comme prévu lors de la réunion
DP/Direction du 22/08/14.
Respect des instances représentatives du personnel et du Droit du travail.
Organisation du travail dans l’entreprise en respectant  les missions de
chacun dans le cadre de la Convention collective.
Propositions de formations  dispensées  par des organismes professionnels 
qualifiés et agréés.
Suivi régulier par le CA de la gestion de l’EPCCCY  et plus
particulièrement des ressources humaines et des engagements pris par le
directeur.
Que les Délégués du personnel aient un interlocuteur  privilégié au sein
du CA.

Monsieur Bouard, par l’intermédiaire de « son entourage » (Ouest France du
10/12/14) annonce dans la presse qu’il « a bien officialisé l’abandon du
projet » et qu’il « répond ainsi aux demandes des grévistes » (Ouest
France du 10/12/14)?!?

Les déclarations dans la presse de Monsieur Bouard officialisent-ils donc
ses décisions ?

… /…
Cependant aucun document « officiel », ne nous ait parvenu de la part de
M. Bouard, comme nous lui avons demandé hier.
Le  03/12/2014, à l’issue de la réunion Délégués du Personnel / Directeur,
ce dernier a fait signer un Procès Verbal de consultation sur le plan de
licenciement aux Délégués du Personnel. Quelle  est la valeur de ce
document ?

Le directeur du Concorde (EPCCCY) a été alerté par les Délégués du
personnel depuis le 25/06/2014, qu’il doit appliquer la législation du
travail concernant la revalorisation des contrats de travail des 3
caissiers (situation relevant de l’article L.3123-15) depuis l’année 2013.
Pourquoi cela n’est-il toujours pas fait ? Pensait-il s’en dispenser en
appliquant son plan de licenciement collectif pour motif économique.
Est-ce nécessaire d’en arriver à un mouvement social de 5 salariés, pour
que leurs droits relevant du Code du travail, soient légitimement
respectés par leur employeur ?

Le président de l’EPCCCY, rappelle à Monsieur Moretti ses obligations  de
respecter les instances représentatives du personnel et le droit du
travail ; un exemple : M. Moretti n’a pas convoqué les Délégués du
personnel entre le 22/08/2014 et le 03/12/2014 .

On nous refuse catégoriquement le paiement des jours de grève, alors que
le directeur de l’EPCCCY, Paolo Moretti,  a reconnu dans un mail envoyé
aux salariés le samedi 6 décembre dernier, sa responsabilité dans la
situation actuelle.

A ce moment de l’entretien, Monsieur Bouard  accélère le rythme des
échanges et affirme que Monsieur Moretti est notre seul interlocuteur pour
l’avenir et la mise en place d’une organisation des missions de chacun.

Le président de l’EPCCCY, nous informe que même si les salariés obtenaient
un interlocuteur privilégié au sein du Conseil d’Administration (Monsieur
Besseau a été suggéré), ce dernier n’irait pas à l’encontre des décisions
du directeur de l’établissement.

M. Bouard et M. Besseau estiment que le calendrier actuel des Conseils
d’Administration (en moyenne 4 par an) est un suivi suffisant de la
gestion, et plus particulièrement des ressources humaines, assurée par M.
Moretti. Ce dernier n’a jamais rencontré individuellement les salariés du
Concorde depuis le mois de mars (moment où il est arrivé à la direction de
l’entreprise !). Dans ces conditions comment croire à un dialogue social
avec M. Moretti ?

Il ne nous a été donné aucun élément sur la pérennité de l’emploi, sur les
conditions de reprise du travail dans l’entreprise, ni sur le
développement du cinéma le  Concorde porté par le directeur Paolo Moretti.


Les salariés grévistes du Concorde.