Non à la suppression de la qualification par le CNU

Syndiquée répond à anti-syndicaliste

/ #465 Re: La réalité

2013-06-25 07:41

#39: - La réalité

Chère collègue,

vous écrivez :

"- les sections ne sont pas composées essentiellement de syndicalistes : je n'y rencontre que des enseignants/chercheurs qui ont fait le choix de s'impliquer pour l'enseignement supérieur et la recherche, et de représenter leurs pairs ;"

Il me semble que c'est à cela que s'investissent justement les syndicalistes et pas seulement dans les instances de décision et de pouvoir; ils prennent altruistement du temps pour les autres, pour que les institutions fonctionnent, paient des cotisations (élévées) pour du personnel à plein temps au niveau national, pour rémunérer les avocats pour aider leurs collègues en difficultés; votre façon voilée et indirecte de critiquer les syndicalistes est pernicieuse et me blesse profondément en tant que syndicaliste qui prend des coups en s'opposant (s'informer "Stratégie des alliées" développée par le Cabinet international Bossard et qui consiste surtout à éliminer les opposants, comme dans une grande enseigne d'ameublement).

Si notre dévotion et notre sens du collectif était plus soutenue et faisaient plus d'adeptes, l'université française n'en serait pas là ...

Seulement, il est plus aisé de laisser les syndicalistes prendre les coups pour les autres, de les critiquer de surcroît tout en se drapant soi-même de vertus ... L'avancée en 20 ans de l'égoïsme, la lâcheté, la cupidité, l'arrivisme, l'anti-syncalisme dans les universités françaises est frappante.

Continuez à prôner l'anti-syndicalisme primaire qui contribue à notre perte, si vous voulez;

de mon coté, je prônerai l'action collective dont l'efficacité dans la continuité est assurée par le syndicalisme.

Ex. : Règles congés de maternité (et maladie) en 2012. C'est un syndicat (le mien que je ne cite pas car le sujet n'est pas là), qui a alerté le ministère sur la non-conformité avec la réglementation européenne. Un des syndiqués du bureau national s'en est chargé durant plus de deux ans sans lacher le ministère. Ensuite, les autres syndicats sont venus en renfort. Et toutes les femmes EC ont désormais les mêmes droits d'une université à l'autre et d'une UFR à l'autre. Et ce droit est supérieur à tout ce que les femmes avaient pu optenir précédemment.

Attention : les associations telles SLU et SLR sont des acteurs essentiels qui ne sont pas à opposer au syndicalisme.

J'espère vous avoir convaincue, cordialement