Non à la suppression de la qualification par le CNU

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FF

#141 oui à la suppression

2013-06-24 08:22

Et si on faisait confiance aux universités, plutôt que les soupçonner d'incompétence (ou pire) ?
Avons-nous vraiment besoin de procédures bureaucratiques ? Dans les autres pays ils s'en passent, et ne sont pas moins bons que nous.
Et si on faisait de la recherche, ou de l'enseignement, à la place ?

Réponses


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#240 Re: oui à la suppression

2013-06-24 10:39:55

#141: FF - oui à la suppression 

 J'aimerais bien faire confiance aux universités... (et honnêtement, je fais moyennement confiance au CNU, après avoir vu des collégues qualifiés, puis "opportunément" dé-qualifiés pour ne pas nuire sur le poste X au poulain d'un membre du CNU, avant d'être requalifiés l'année suivante... ). Mais dans ce cas, il faut COMMENCER par réformer les comités de recrutements (CSQ et autres CS). Par exemple, qu'ils soient formés de l'ensemble des collègues relevant de la section concernée du CNU dans l'université pour tous les postes (PR et MCF!) -- ou des sections CNU pertinentes pour les postes transversaux -- , augmentés d'extérieurs en nombre suffisant (éventuellement choisis, eux, pour chaque poste, pour leur spécialité, selon le profil du poste). Que les dossiers dès le 1er tour incluent obligatoirement, pour les candidats MCF, un article au minimum, et non le simple CV + rapport de thèse. Que les délais d'examen soient étendus, pour que chaque membre de la commission de recrutement puisse voir directement les dossiers, histoire de minimiser les manipulations actuellement si fréquentes via l'octroi des dossiers aux rapporteurs (genre: ce candidat menace mon poulain: je deviens rapporteur histoire de le descendre, et je choisis comme 2ième rapporteur un collègue hostile à son approche). Qu'en l'absence de candidat satisfaisant le profil (ça existe!), le poste puisse rester non pourvu sans pour autant risquer d'être perdu. Etc. Les pistes sont nombreuses et à discuter. Mais pour avoir vu fonctionner divers systèmes, j'ai quelques convictions: 1) les CS actuels sont une catastrophe, et malgré ses défauts, la qualification est à l'heure actuelle un (relatif) garde-fou; 2) la qualité d'un recrutement repose sur l'éthique de chacun (et il y a du boulot!): le fonctionnement actuel des CS la fait reposer sur l'éthique d'un nombre très restreint d'individus, et augmente ainsi les risques; 3) "dans les autres pays", malgré notre vision quasi-mythologique, ce n'est pas forcément mieux; le clientélisme, le conformisme et les rapports de force ont de multiples facettes... 


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#284 Re: oui à la suppression

2013-06-24 12:49:15

#141: FF - oui à la suppression

Faire confiance aux universités : faire confiance à une université gouvernée par un président qui va favoriser magouilles et copinages et qui va maintenir son pouvoir grâce à cette politique? Bien-sûr après dix ou vingt ans de gestion de ce type qui conduira à la catastrophe, les responsables politiques locaux demanderont un coup de balai (et encore ce n'est pas si sûr : peut-être attendront-ils encore plus longtemps). Il y a fort à parier qu'ils confieront le destin de leur université à une autre équipe qui pratiquera la même politique de magouilles et de copinages, mais cette fois à son profit. Qui gagnera en définitive? Une poignée de médiocres mais ni la grande majorité des universitaires, ni les autres personnels et encore moins les étudiants qui n'auront de diplômes que le nom : ça marchera pendant les cinq ou six premières années pour la première génération de la gestion sous confiance et ceux qui viendront après subiront pendant vingt ans la réputation issue de la gestion calamiteuse issue de la fameuse confiance.

N'oublions pas que la démocratie n'est pas la loi de la majorité uniquement. C'est l'exercice de la volonté majoritaire dans un cadre légal régulé de façon à permettre une prise de décision après une réelle réflexion. Le cadre légal assurant, par exemple, le respect de la minorité.

 

Si vous pensez que la situation que j'évoque plus haut n'existe pas, c'est que vous ignorez tout de la situation de nombreuses universités françaises.