Un enfant handicapé en intégration scolaire = une avs qualifiée

Benjamin

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2012-09-10 12:05

Bonjour,
Je suis le papa d'un enfant porteur de trisomie 21 qui devait entrer en petite section de maternelle cette année.
Après la constitution d'un dossier parfait depuis des mois (dixit les professionnels impliqués), nous avons appris la veille de la rentrée qu'il n'aurait que 12H d'AVS sur les 18H notifiées (+ 4H prises en charge par la Commune pour la cantine). On a dû appeler nous-mêmes pour avoir cette information ! On nous explique alors (enseignant référent et personnel d'affectation de l'ASH) qu'il a tout de même de la chance car il a une AVS... Tous les parents d'enfant handicapé connaissent ce discours, car on leur sert depuis la naissance de leur enfant : "on a de la chance car cela pourrait être pire comme handicap" ! "On a de la chance car il évolue bien" ! "On a de la chance car lui, au moins, il a une AVS" ! Ce discours est bidon car il tire la société vers le bas : où est l'intégration du handicap dans tout cela ?! Et puis nous sommes de grandes personnes et savons bien où est notre bonheur et où est l'injustice.
Finalement, nous apprenons le jour de la rentrée que l'AVS affectée a refusé le poste. Donc pas d'AVS et pas de rentrée.
Nous avons alors écrit (mail + LRAR) à l'enseignant référent, au Chef de Bureau de l'ASH, au Directeur départemental des services de l'Inspection académique et au Recteur de l'Académie pour indiquer notre situation. Nous n'avons eu aucune réponse et n'arrivons pas à joindre le Bureau de l'ASH au téléphone.
À tout hasard, nous pointions chaque matin devant l'école. C'est dur de voir les autres rentrer, cela ajoute encore au handicap. Et je ne parlerai même pas des énormes difficultés matérielles si un enfant n'est pas scolarisé...
Mais notre histoire ne vaut que parce qu'elle a reçu pour l'instant une fin heureuse : vendredi matin, une AVS attendait Olivier. Ce jour là nous ne sommes pas venus pour rien !
Cette semaine nous allions, comme annoncé à l'Académie dans nos courriers, mettre en route les pétitions et contacter la presse... comme vous le faites !
Nous sommes alors de tout cœur avec vous et avec l'ensemble des parents et enfants dans cette situation.