Pour que le "suivi de carrière" ne soit pas mis en oeuvre

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#1

2016-02-01 09:27

MCF HDR, UPEC

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#2

2016-02-01 12:56

Marie Buscatto (PU, sociologie, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne)
C

#3

2016-02-01 17:20

Qui n'a aucun compte à rendre à ses employeurs?

Est ce que de rédiger quelques pages de temps en temps, faisant un point sur son activité recherche et enseignement, c'est vraiment trop demander? 

Le suivi de carrière des personnels CNRS est fait par le Comité National du CNRS, et je n'ai jamais entendu personne s'en plaindre. Au contraire, il semble que cela permette de partir à la rescousse de collègues qui ont un peu perdu pied et qui seraient invisibles sans l'évaluation annuelle par le CN, parce que justement ils ne demandent pas de promotion/congés/prime/recrutement/mutation.

Contre le suivi de carrière
L'auteur de cette pétition

#4 Re:

2016-02-01 18:20

Contrairement aux enseignants-chercheurs, les chercheurs du CNRS n'ont pas à craindre la modulation à la hausse d'un service d'enseignement, qui serait nécessairement liée au "suivi de carrière" et mettrait en péril le temps qu'ils pourraient consacrer à leurs recherches.

De plus, si les collègues ont des difficultés dans leur établissement, ils ont la possibilité de contacter leur section syndicale locale qui pourra les défendre.

Et si on donne au CNU des centaines de dossiers de "suivi de carrière" à étudier, c'est la session des qualifications qui sera mise en danger, faute de temps, et, avec elle, c'est le statut national des enseignants-chercheurs qui en pâtira.


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#5 Re: Re:

2016-02-01 18:30

#4: Contre le suivi de carrière - Re:  

 Mais depuis quand les syndicats gèrent les carrières?

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2016-02-01 18:55


dw

#7 Re:

2016-02-01 20:29

#3: C -  

 au CNRS pas d'obligation d'enseignement que je sache, donc pas de risque d'augmentation de service sous un faux prétexte


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#8

2016-02-02 06:43

MCF HDR sociologie

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#9

2016-02-02 08:29

PR arts Université de Lorraine
Christophe Mileschi

#10 Re:

2016-02-02 12:03

#3: C -  

L'expression "comptes à rendre à son employeur" est déjà, en soi, assez effrayante, s'agissant de la recherche (et non du respect de ses horaires, de ses obligations de service, etc.), et même, plus précisément, d'une prétendue évaluation de la qualité de la recherche. Et s'agissant aussi, quant à l'employeur, de l'Etat (le plus froid de tous les monstres froids, Nietzsche), dont on remarque, particulièrement ces temps-ci, combien il est ouvert à la contradiction (amis politologues, économistes, juristes, philosophes, historiens, rangez vos analyses critiques, l'évaluation arrive à grands pas vous inciter à la prudence conformiste), et s'agissant aussi des universités elles-mêmes, où l'hyperprésidentialisation, la caporalisation de la gouvernance, ne laisse rien augurer de bon, lorsqu'on pourra châtier les gêneurs en alourdissant leurs tâches impunément (cf. affaire Mezzadri à Avignon).

En l'occurrence, en outre, il ne s'agira nullement de "rédiger quelques pages de temps en temps": il s'agira bien d'être rangé dans l'une de ces trois catégories (déjà en vigueur pour les demandes de congé, promotion etc.): A,, B, C. Mécaniquement, je dis bien: mécaniquement, une population donnée d'une discipline donnée se répartira selon ces trois catégories: il y aura des A, des B et, forcément, des C. Je dirais, intuitivement: 20 ou 30% de A, 30 ou 40% de B, et le reste en C.

La comparaison avec la situation des chercheurs du CNRS est faussement éclairante, et, au vrai, tout à fait trompeuse.

Quant au culte de l'évaluation, qui est un des bras armés de la violence économique qui triomphe aujourd'hui dans tous les domaines, il ne peut pas être mauvais de lire quelques travaux sérieux sur la question: afin de ne pas traiter d'une question notoirement complexe, humainement très sensible, et, pire, le plus souvent professionnellement contre-productive, en se contentant de lancer quelques slogans propres à rallier à bon compte le bon gros bon sens dont on sait les dangers politiques.

 

 

Olivier LONG (université paris 1-Sorbonne

#11 Re:

2016-02-02 15:01

#3: C -  

 Cher C..,

là on est clairement à un degré zéro de conscience politique sidérant.

formez-vous  et essayez de signer de votre nom vos argments :

https://infokiosques.net/imprimersans2.php3?id_article=214

Olivier LONG.

 


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#12

2016-02-03 08:13

Aujourd'hui, je viens de signer. Il y en a marre de ces façons de faire.
MC Anonyme

#13

2016-02-03 13:10

Faire une évaluation tous les 5 ans, je ne vois vraiment pas où est le problème. Les agents du CNRS le font tous les ans. Les BIATOSS ont des entretiens individuels avec leur direction tous les ans, non? 

Je suis MC et cela ne me choque absolument pas d'être évalué tous les 5 ans. Il y a beaucoup trop d'abus par certains de nos collègues qui ne font que leur enseignement (192h) et pas de recherche.

Je ne vois pas pourquoi cette évaluation autoriserait le président de l'université de changer notre service d'enseignement?

Par contre, le point négatif est que ce sera effectivement du travail supplémentaire pour nos collègues qui sont dans les sections CNU et devront évaluer plus de dossiers. Dans ce cas, recrutons plus d'EC dans les sections CNU! 

 

Antiphile

#14 Re:

2016-02-03 15:04

#13: MC Anonyme -  

 Vous ne voyez pas pourquoi cette évaluation autoriserait le Président d'université à changer notre service ?

Je vous invite à relire le DÉCRET n°2014-997 du 2 septembre 2014 - art. 4 :

"Le service d'un enseignant-chercheur peut être modulé pour comporter un nombre d'heures d'enseignement inférieur ou supérieur au nombre d'heures de référence mentionné au I. " (I = 192h).

Selon vous, quels sont les critères qui permettent d'augmenter le service d'un EC ? En temps de pénurie de finances et de postes, l'occasion d'avoir un personnel qui enseigne plus à salaire égal représente une véritable aubaine. Un exemple européen : en Espagne, le Ministère de l'Enseignement Supérieur a proposé une évaluation du même type avec une prime à la clé. Les collègues espagnols ont joué le jeu, et deux ans plus tard, une partie d'entre-eux a été modulé à la hausse pour un salaire identique.

Quant à la soi-disante non-évaluation des EC et aux "abus" que vous dénoncez (remarque qui dénote un grand sens de la collégialité), nous verrons ce que vous en pensez quand vous demanderez un CRCT, une promotion, une délégation, une qualification PR, et quand vous aurez le bonheur de vous présenter devant les comités de sélection.

Il est choquant d'insérer une nouvelle évaluation sans préciser à quoi elle servira alors que nous sommes sans cesse évalués par nos pairs, nos éditeurs, et tous les membres des jury qui se trouvent sur notre route.

Vous plaignez d'avance les membres du CNU qui auront plus de travail. Pourquoi alors mettre en place l'évaluation alors qu'il suffirait de la refuser jusqu'à plus ample informé ?

 


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#15 Re: Re:

2016-02-03 15:23

#14: Antiphile - Re:  

Dans le décret, il est également écrit que cette modulation est "facultative et et ne peut se faire sans l'accord écrit de l'intéressé." "

La modulation de service ne peut aboutir à ce qu'un enseignant-chercheur n'exerce qu'une mission d'enseignement ou qu'une mission de recherche et à ce que le service d'enseignement soit inférieur à 42 heures de cours magistral ou à 64 heures de travaux pratiques ou dirigés, ou toute combinaison équivalente. Elle doit en outre laisser à chaque enseignant-chercheur un temps significatif pour ses activités de recherche."

Antiphile

#16 Re: Re: Re:

2016-02-03 16:30

#15: - Re: Re:  

 En effet. D'ailleurs, les membres de l'IUF sont déjà modulés à la baisse. Mais quid de la modulation à la hausse ? Comment peut-on imaginer qu'elle soit "facultative"?


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#17

2016-02-03 21:06

Appartenant à la 63ème section, j'ai refusé d'envoyé un dossier lors de l'évaluation expérimentale courant 2015. Le suivi de carrière, le numérique à l'école avec microsoft, Macron, Valls, la déchéance de Nationalité, la jungle de Calais, Cahuzac, Thévenou, Notre Dame des Landes, chômage en hausse, évasion fiscale à son paroxysme, etc.
Le PS au pourvoir c'est pire que Sarkozy

Ce message a été supprimé par son auteur (Montrer les détails)

2016-02-03 21:06


CM

#19 Re:

2016-02-03 23:58

#13: MC Anonyme -  

 Vous avez raison de ne pas indiquer votre identité.

Car, comme il se trouve que je suis professeur, classe exceptionnelle, il est assez probable que, lorsque l'évaluation individuelle sera effectivement en vigueur, je (ou quelqu'un comme moi) pourrais être appelé à vous juger. Mais vous, pas à me juger, moi (ni quelqu'un comme moi).

Or, j'estime (intellectuellement, scientifiquement, épistémologiquement) ce que vous dites assez faible. Disons même superficiel et très mal informé. Vous n'avez pas beaucoup et pas très bien réfléchi à cette question et vous méconnaissez de surcroît les données de fait.

S'il me fallait vous classer, je vous classerais probablement en rang C. Peut-être vos recherches sont-elles remarquables. Qu'importe. Je n'ai pas le temps de les prendre sérieusement en compte. Je décide, au jugé, au feeling, et je ne vous trouve pas crédible. Je n'ai pas que ça à faire, comprenez bien: nous n'avons que quelques jours pour noter un quart de toute la population de notre section cnu.

Et comme il faut que j'examine, après le vôtre 150 autres dossiers d'ici la semaine prochaine, je n'ai pas du tout le temps d"avoir des états d'âme vous concernant. Désolé, je maintiens votre note: C (oui, c'est la plus mauvaise). Désolé aussi si, ensuite, dans votre université, votre gouvernement décide d'utiliser votre classement contre vous en vous assignant quelques tâches supplémentaires non rémunérées. Vous pourrez toujours vous consoler en vous rappelant que c'est vous qui l'avez voulu.

 

 

 

 

ANONYMOUS?

#20 Re:

2016-02-04 08:08

#13: MC Anonyme -  

 

Cher anonyme,

 

Peut-être est-ce la jeunesse qui vous amène à tenir de telles positions. Effectivement, devenir un « excellent » élève, apprendre des langues, passer brillamment les concours nécessite des qualités d'obéissance et de discipline qui sont à peu près les mêmes que celles exigées pour la formation d'un pianiste virtuose ou d'une danseuse étoile. Dans ce cas vous passerez brillamment le CAPES, une Agrégation et la solidité de votre thèse vous fera peut-être trouver un poste à l'Université. Si vous aimez les gens, que vous les comprenez, vous pourrez même être bon prof.

Après il y a la recherche. Pour être valable, la recherche exige de l'anticonformisme, une inquiétude constante concernant toutes sorte d'idées neuves, la capacité à changer de point de vue en permanence. Cela se fait dans la solitude, tout le monde n'est pas capable de cette solitude, et c'est aussi très fatiguant psychologiquement. Et là ce n'est plus la discipline militaire qui compte mais une forme d'anarchisme épistémologique qui engage une attitude d'ouverture très athlétique pour l'esprit.(voir ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Anarchisme_%C3%A9pist%C3%A9mologique).

C'est donc une question de vases communicants : quand on resserre la surveillance la recherche va moins bien, c'est de ça qu'il est question dans cette pétition, et pas de savoir si nous sommes une armée dont chacun serait un soldat contrôlé, orienté vers la réalisation d'objectifs évaluables et précis. Il va falloir penser ce paradoxe.

 

Olivier LONG (MCF Université Paris 1).


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#21

2016-02-04 08:54

Le suivi de carrière ne sera jamais équitable; on obligera les membres du CNU à "trouver" 50% de dossiers C, 25% de dossiers B et 25% de dossiers A. C'est une mascarade. Il faut dire NON!!!! et surtout ne pas envoyer son dossier à la date indiquée; si nous le faisons massivement, le ministère cèdera.

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#22

2016-02-04 09:02

4 fevrier 2016

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#23 Controle des enseignants chercheurs

2016-02-04 14:42

Ce refus ne relève que du bon sens... La carrière universitaire est déjà suffisamment pourvue de contrôles et nos travaux sont facilement comptabilisables en termes d'articles et de titres de propriété industrielle. Rajouter des obligations de vérification à nos collègues chargés d'une telle tâche constitue une perte de temps et d'énergie peu compatible avec les moyens dont nous disposons : mieux vaudrait utiliser ce temps et cette énergie pour le service de nos usagers. A contrario, il est vraiment temps que nos responsables politiques soient l'objet de contrôles rigoureux... Etienne Gaviot, Pr Université du Maine, (40 ans de service public)...


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#24

2016-02-05 11:12

Le 5 février 2016

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#25

2016-02-05 18:13

MCF Information-communication.Aix-Marseille université.