Eviter le démantèlement de l’ensemble des cures vaudoises

Surprenante décision du Conseil d’Etat de mettre en vente une vingtaine de cures parmi les plus belles de ce patrimoine vaudois unique ! En agissant ainsi le Conseil d’Etat démantèle un ensemble exceptionnel et l'appauvrit irrémédiablement.

La valeur de cette collection est telle qu'en février 1980, le Conseiller d’Etat Marcel Blanc, alors chef du département chargé de la conservation du patrimoine bâti vaudois, écrivait au sujet des cures « Cet ensemble remarquable constitue un patrimoine exceptionnel en Suisse, en Europe même ; le Canton doit le préserver, le maintenir pour les générations futures Leffort en vaut la peine, nous devons nous montrer dignes de cet héritage, les sommes à y consacrer, si elles sont importantes, sont dérisoires comparée à la valeur de ce quil faut maintenir. Nous le devons aux vaudois dhier et de demain ». Alors qu’en mai 2001, le Conseiller d’Etat Daniel Schmutz, en charge du même dicastère, confirmait « Linestimable valeur des cures fait de leur préservation une mission primordiale que nous nous devons de remplir. » Ces deux personnalités avaient été largement appuyées non seulement par le Conseil d’Etat mais également par le Grand Conseil qui accorda pour les cures d’importants crédits de restauration. La gestion cohérente de ce patrimoine remarquable est un devoir culturel de l’Etat.

Si la vente de certaines cures vides et sans grande valeur patrimoniale reste possible, il est important que cette unité demeure entre les mains de l’Etat afin que celle-ci conserve toute sa valeur de collection ainsi que ses particularités historiques et symboliques. Il est illusoire de prétendre garantir leur conservation en en dispersant la maîtrise au secteur privé. Seul, le Canton peut garantir la qualité et la cohérence de conservation et d'entretien comme actuellement.

Les cures portant les notes 3 et 4 du recensement architectural seront particulièrement exposées à des transformations importantes voir des démolitions. Ces catégories sont très faiblement protégées et il n’y aura plus aucun moyen pour empêcher de tels dangers. Et même celles qui portent les notes 1 et 2 ne seront pas à l’abri de mutations importantes, en cas de vente à des privés. Ces magnifiques maisons, qui enrichissent le paysage de plus de cent villages vaudois, reste le symbole d’un canton qui a su conserver un patrimoine essentiel de son histoire. Ne les laissons se perdre sous aucun prétexte économique !

En conclusion nous demandons que lEtat décide:

1.     De s’interdire toute vente de cures portant la note 1, 2 ou 3 au recensement architectural,      construites avant 1845 et faisant partie de l’ensemble historique.

2.     Pour les cures portant la note 2 ou 3 mais qui ne font pas partie cet ensemble ainsi que      pour celles portant la note 4 ou supérieure, d’examiner l’opportunité d’une éventuelle vente pour autant que les conditions suivantes soient réunies :

2.1.        Que la cure soit vide de pasteur et de locataire,

2.2.        Qu’elle ne constitue pas, avec l’église et l’école un ensemble signifiant pour l’identité du village.

2.3.        Qu’un droit de préemption soit accordé à la paroisse et à la Commune.

Vous trouverez plus d'informations sous ces adresses

http://www.sapvd.ch/Pages/pdf/2016-asuivre-68-69-70/asuivre69.pdf

http://www.sapvd.ch/Pages/pdf/2016-asuivre-68-69-70/asuivre68.pdf

http://www.sapvd.ch/Pages/pdf/2015-asuivre-65-66-67/asuivre67.pdf

Patrimoine suisse, section vaudoise - info@sapvd.ch - 021 944 15 20 - Chemin des Bulesses 154 - 1814 La Tour-de-Peilz

 


Patrimoine suisse, section vaudoise    Contacter l'auteur de la pétition