Contre le démantèlement de l'éducation prioritaire

 Exclure de l’Education prioritaire les établissements

 des quartiers populaires est une injustice que nous refusons !

 

 L’Education prioritaire, désignée ZEP ou REP, est aujourd’hui partout dans une situation critique. Elle est l’un des derniers résidus d'une politique éducative mise en place pour tenter de pallier les inégalités sociales les plus flagrantes : il s’agit d’engager quelques moyens supplémentaires dans les établissements des quartiers populaires, pour permettre, par exemple, que le nombre d’élèves par classe soit de 25 élèves plutôt que 30 ou 35. Aujourd'hui elle permet juste de maintenir les moyens déjà existants, moyens qui sont souvent insuffisants, même avec ce dispositif.

 

 Le Ministère de l’Education Nationale prend soin de présenter au compte-goutte, c’est-à-dire département par département, la nouvelle carte de l’Education prioritaire pour que sa contestation demeure localisée et non généralisée. Et cependant cette nouvelle carte suscite déjà ici et là refus et colère !

 

 A Montreuil comme à Marseille, Paris, Lille, Toulouse, Amiens, Hyères ou Lodève ; la liste de villes et espaces ruraux s’allonge, où les enseignants comme les parents d’élèves apprennent de manière consternée que leur établissement ne bénéficiera plus des quelques moyens supplémentaires qui permettaient de faire un peu mieux, dans des quartiers populaires largement déjà inscrits dans la crise sociale et économique du pays.

 

« On déshabille Jacques pour habiller Paul » semble la logique de ce qui dans le jargon technocratique se nomme « redéploiement ». Plus exactement : on retire ici quelques rustines pour les placer ailleurs !

 Par cette pétition, nous affirmons notre soutien:

 

    - aux écoles et établissements en grève qui luttent pour que leur établissement demeure dans l’Education prioritaire

 

    - aux parents d’élève et aux enseignants qui ont décidé de se mobiliser pour ne pas assister au délitement de l’établissement dans lequel sont leurs élèves et leurs enfants.

 Enfin, par cette pétition, nous réclamons qu’aucun établissement ne sorte du réseau de l’Education prioritaire, à l’exception des établissements qui en exprimeraient la préférence explicitement. Les quartiers populaires souffrent déjà suffisamment de la crise, pour qu’il ne soit pas nécessaire d’y rajouter le démantèlement de leur établissement scolaire.  

 Ne laissons ni nos écoles, ni nos collèges, ni nos lycées être exclus de l’Education prioritaire.

 


Collectif Ecole émancipée    Contacter l'auteur de la pétition